Vite, au frais !

Il fait chaud, même sur les places les grands platanes ne sont plus qu'un répit. Dans les rues étroites des villages on marche à l'ombre des façades, mais il n'y a que à l'abri de ces murs épais et pastels qu'on peut encore se sentir bien, au frais !

Alors on prend l'escalier et on monte vers ce dernier oasis de fraîcheur.

Banlieue.

Banlieue.

Le mot qui faisait envie, le mot qui fait peur.
Qu'est-ce qui se cache dans ces immeubles vieux et usés ?
Qu'est-ce qu'on cache dans ces quartiers vieux et mal famés ?

On a peur, mais de quoi ? De voir brûler les voitures ou la flamme de la révolte ? La misère n'est pas la poussière, on ne le met pas sous le tapis éternellement.

Au dessus de la mer.

C'est l'été. Du matin jusqu'au soir ils sont nombreux ceux qui vont rester se faire griller sur la plage. Elles seront chères les places sur le sable chaud. Ils seront chers les chourros et les sodas frais.

Moi je préfère vivre au dessus de la mer, le soir, et respirer au loin. Je les aime les vagues vues de là haut, la mer parait si belle sculptée par le soleil. En face, bien derrière l'horizon, il y a sûrement quelqu'un qui regarde vers nous et qui respire lui aussi. Comme un frère je communie avec lui, et une brise marine nous transporte loin, si loin du tourisme de masse et des ses excés.

Lumière d'hiver.


Lumière d’hiver, tu recouvres les arbres qui s’endorment peu à peu. Tu allonges toutes les ombres, même celle de la nuit. Parfois tu apportes un grand froid et tu éteins la vie.

Aujourd’hui c’est l’été, la plage, la chaleur, le soleil. Alors le soir, quand j’étouffe un peu et que mon corps est trempé, il m’arrive de te regretter lumière d’hiver.

Tous les enfants sont nos minots.



Partout en France des enfants risquent d'être bientôt expulsés vers un pays lointain qu'ils ne connaissent même pas. Au nom d'arguments économiques stupides et sans fondement, au nom de raisons purement populistes destinées à un électorat aux idées courtes, l'état va bafouer les fondements même de notre république : liberté, égalité, fraternité. Les écoles vont être à jamais souillées par les expulsions de la honte.

Pour lutter contre cela, une opération citoyenne de grande envergure est en train de se mettre en place. Des gens comme vous et moi ont décidé de se battre et d'user l'arme la plus efficace qu'il soit : la désobéissance civile.

Pour soutenir ce combat citoyen, allez tous signer la pétition nationale : nous le prenons tous sous notre protection.
C'est à nous tous de faire respecter les valeurs de démocratie et de respect. Merci.

Réseau Education Sans Frontière

Je marche seul.


Quartiers nord, 7 h du matin. Ecrasée par la ville et sa lourde misère, je marche seul. Les murs du passé sont solides, mais l'industrie est partie laissant sa place au vide.

Quartiers nord, 7h du matin. Bientôt les rues vont se remplir. La vie est tout prêt, au delà de ces murs sales il y a des tours remplies d’amour, remplies de haine, remplies de bruit, remplies de vie.

Quartiers nord, 7h du matin. Au-delà de ces murs sales il y a l’homme, celui qui essaie de survivre et parfois d'exister.

Le Vieux-Port.

A l'origine les Phocéens s'installèrent dans une calanque qu'ils appelèrent le Lacydon. C'était une anse protégée de la fureur des flots due aux tempêtes rares mais violentes de la Méditerranée. Elle avait une forme de corne d'abondance, c'était un symbole de fertilité. Et la fertilité elle l'amena à ce comptoir qui devint vite une cité importante.

Tout a bien changé depuis Protis. Le Lacydon n'a plus la même forme que lorsque Pythéas est parti conquérir le grand nord. Maintenant il s'appelle Vieux-Port, il ressemble à un gros rectangle plein de bateaux modernes, du pointu au gros trois-mâts. La Bonne Mère veille sur ses enfants. Mais l'esprit d'aventure et le soleil demeure, et au travers des filets de pêche colorés on aperçoit parfois le regard d'une sirène aussi belle que le fut jadis Gyptis.