Vite, au frais !

Il fait chaud, même sur les places les grands platanes ne sont plus qu'un répit. Dans les rues étroites des villages on marche à l'ombre des façades, mais il n'y a que à l'abri de ces murs épais et pastels qu'on peut encore se sentir bien, au frais !

Alors on prend l'escalier et on monte vers ce dernier oasis de fraîcheur.

Banlieue.

Banlieue.

Le mot qui faisait envie, le mot qui fait peur.
Qu'est-ce qui se cache dans ces immeubles vieux et usés ?
Qu'est-ce qu'on cache dans ces quartiers vieux et mal famés ?

On a peur, mais de quoi ? De voir brûler les voitures ou la flamme de la révolte ? La misère n'est pas la poussière, on ne le met pas sous le tapis éternellement.

Au dessus de la mer.

C'est l'été. Du matin jusqu'au soir ils sont nombreux ceux qui vont rester se faire griller sur la plage. Elles seront chères les places sur le sable chaud. Ils seront chers les chourros et les sodas frais.

Moi je préfère vivre au dessus de la mer, le soir, et respirer au loin. Je les aime les vagues vues de là haut, la mer parait si belle sculptée par le soleil. En face, bien derrière l'horizon, il y a sûrement quelqu'un qui regarde vers nous et qui respire lui aussi. Comme un frère je communie avec lui, et une brise marine nous transporte loin, si loin du tourisme de masse et des ses excés.