
Je vérifie les identités, les passeports sont nombreux, pas les cartes. Marseille a beaucoup d'enfants mais la France en reconnaît si peu ! Ils se mettent au travail, faisant de leur mieux même si beaucoup ont déja perdu depuis longtemps le goût de l'effort au profit d'un désespoir sourd et latent.
Au bout de 2 heures ils rendent leur copie, je suis agréablement surpris car ils sont pratiquement tous restés jusqu'au bout. Ils se précipitent dehors, et un garçon oublie sa pochette. Dedans j'entraperçoit des papiers et des sigles qui me ramènent à la dure réalité de leur vie : une chaise musicale avec une longue table et juste quelques sièges pour les plus courageux.